samedi 30 mai 2009

Festival de cannes

Oui…elle était pourtant facile. Un peu trop même...mais je ne pus me contenir et m’empêcher de la faire. Toute la croisette était à l’affut du moindre des mouvements, toutes les stars étant de sortie. La montée (ou plutôt la longue descente) des marches eut lieu au fameux Têtard Park, remis en lumière par LaCuvette il y a quelques temps. Même le grand Foué, dans son indétrônable chronique du Voici de la grimpe, a du puiser son inspiration dans quelques dithyrambes de LaCuvette, parlant aussi de grégarité ou de vires !! Les stars sont donc là haut sur la vire, et les deux starlettes cuvettardes que sont Schnappi et Martin ne pouvaient ne pas en profiter pour se faire remarquer. Le premier, vexé par la décote de son premier 8b à 8a+ (quand même !), se fait un honneur à taper des essais à répétition dans l’intégrale de Mange ta soupe, 8b+ (…et ex 8c) tombant de plus en plus haut, sous les hurlements des fans en délire, croyant voir un Sharma à lunettes, en beaucoup plus petit, et en grimpant tout stat car "pété de force"…mais en gémissant de la même manière, à chaque mouvement, même ceux (et ils sont nombreux) où il est vraiment rando. Le second, forgé par des centaines d’essais dans la contrition, le 8a étalon du mur de l’angoisse aux Vouillants, se surprend à dérouler et plier aussi rapidement d’autres 8a ailleurs, comme ici, avec la très belle Revanche de têtard (…non, le têtard c’est pas Martin…)
Deux autres stars mondiales que sont nos désormais reconvertis et disponibles PBMasters, nous ont fait l’honneur de fouler du bon vrai caillou cuvettard, de leurs doigts sacrés et de leurs eb usés par la résine. Ainsi, après Luca qui fut presque pris en flagrant délit de 7b+ à la DJ, voilà que sieur Nico s’exhibe sur le très célèbre et controversé 8a.nu, et se fond parmi les peoples comme en témoignent les arrières plans des photos d’un certain contest d’une certaine salle de bloc en pays reblochon !! Tout ça pour annoncer au monde entier sa reprise de la falaise, avec une première expédition en règle des Gestes pour le dire, test de rési en 7c des Saillants du Gua. Réalisation express qui ne manquera pas de rappeler pas mal de souvenirs de déconvenues à Sylvain, lui qui vient de passer son 2eme hiver à taper des essais dans cette voie…mais dit lui, toi ,Nico qu’à Planète Bloc, ça n’aurait été qu’un bleu + !!
Qui dit cannes, dit forcément the world famous Raymon’s telescopic perche, et l’on ne se lasse pas de ces démonstration de dextérité par ces virtuoses de la canne à pêche que sont devenus Oliv et Sylvain. Un tel engouement devrait donner naissance à toutes sortes de nouveaux challenges : le clippage le plus haut, le plus rapide, d’une seule main… A noter que tout nouveau prétendant à ces records peut se procurer ce douteux ustensile en laissant un simple message sur LaCuvette. Enfin, tout ceci n’empêche pas nos deux champions de classe internationale de taper quand même de vrais essais…enfin…si l’on ferme les yeux sur les quelques dépravations que peuvent être certains préclippages ou rallonges diverses … encore et toujours dans Pan Total, 7b+ des Vouillants.En parlant de cannes, les plus longues, les plus fines…sont biens celle de Ludo, qu’il n’hésite plus à offrir en spectacle tant l’hiver n’est plus qu’un souvenir. On eut le privilège de les voir s’écorcher sur les silex de Marche ou rêve, un 7b sur la gauche du mur de l’angoisse des Vouillants, rien que pour le plaisir de refaire un des 6c phare de la région en guise de marche d’approche, arche ou crève. Et comme j’adore les longues marches d’approche, il est possible d’enquiller dans la foulée les derniers mouvements résis et intenses de Force et attrape, un autre 7c qui me demandera encore quelques essais !! Et comme ce secteur est un peu notre promenade des anglais, avec le retour des beaux jours, on commence à y croiser d'autres êtres grimpants, comme Marco et Cyril qui ont pu découvrir respectivement, les merveilles du mur que sont Tol story, 6c redoutable et du même acabit que Le cri de la limace, de Ticket pour en face ou d’arche ou crève... joyeusetés de la falaise qui feront paraître bien plus simple tous les autres 6c de l’univers... et Mort à crédit 7c avec étonnantes prises de départ…
Ces beaux genoux disais-je, ont aussi eu droit à leur séance de dalle à Crossey 3, dans Festina Lente, 7bfaisant perdre la tête à d’Oliv qui se lança à leurs trousses sans même s’apercevoir qu’il était en train de grimper en tête sans perche !! On les revit quelques jours plus tard en train de trembler sur les équilibres précaires du très intense Bartasse Salvation, 7b+ du secteur Nord c’est nord des Ecouges. Quant aux cannes les plus grosses, elles ne furent bonnes qu’à se râper, à l’agonie et sans succès sur les dernières rondeurs de la variante de sortie un peu plus longue des déjà longs et techniques Orbes fatales, 7c à Crossey 3 avant de pousser fort, fort pour venir à bout de blocage physiques de -1000, un autre bon 7b+ des Ecouges… un court instant je me serais presque pris pour Schnappi, broyant les prises et les bloquant bien bas…mais les cris en moins Pour un grimpeur, paraître dans un magazine de grimpe…c’est plutôt facile…mais pour faire la double page centrale d’un magazine du terroir, entre un article sur un village médiéval et un autre sur l’élevage des moutons sur le causse…c’est nettement plus improbable… Et pourtant… Il n’y en a qu’un pour réussir un tel exploit, François bien sur, dans le très sérieux Quercy Passion Magazine ! Tout ça avant de tenir l’un des premiers rôles du prochain long métrage de Iaki, inimitable et talentueux Spielberg de la grimpe.

lundi 18 mai 2009

Instinct grégaire

La nature a maintenant repris ses droits. Le vert feuillage dissimule à nouveau le moindre petit bout de cailloux que le bartasseur qui sommeille en nous a traqué tout l’hiver, avec ses jumelles, sa carte, sa boussole, son treillis et ses grosses chaussures à crampons…Un nouveau cycle a démarré, celui où l’on se surprend à croiser du monde à falaise, où fleurissent les séances, tard, un soir de semaine, en plus de celle tôt, le matin le week-end, où l’on se risque à mettre à nu nos jambes amaigries par un hiver trop rude, où l’on regrette la collante et l’onglée des jours meilleurs…
La transhumance donc, avec tous ces petits bonhommes accoutrés d’une bien drôle de manière, avec leurs cuissards seyants, colorés pour mettre en valeur leurs attributs virils. On peut les apercevoir un peu partout, soigneusement alignés le long des routes, Yves et Bruno souvent à leur tête. J’eus une pensée pour eux ce week-end, tandis que j’entraînais ma progéniture, pour en faire un Amstrong de l’an 2020, sur un petit bout de la piste cyclable longeant l’Isère. Un plaisir simple non sans rappeler ce petit "je ne sais quoi" qui nous fait encore de grimper avec enthousiasme aux Vouillants. Une constante du fond de Lacuvette qui en ferait presque son charme, comme le décrit si subtilement ce cycliste.
Poussés par cet instinct irrationnel et dépourvus de toute pensée objective, on se retrouva donc aux Vouillants. Accompagné de Sylvain et Martin, nous étions fermement décidés à en découdre, bravant le va et vient des camions déchargeant leur lot d’ordures que l’eco-citoyen ne sait plus contenir. En ce moite mardi soir, telle la meute affamée et irraisonnée, nous nous lancions à l’assaut de nos projets respectifs. Même Sylvain, ravalait mécaniquement sa corde, prêt pour l’essai suivant, la bave au coin de la lèvre et les yeux injectés de sang, parer à mutiler le 7b+ de Pan total. Les cris de bête de Martin résonnèrent dans tout le cirque du mur de l’angoisse, faisant fuir les quelques oiseaux égarés ici, dans ces grands murs austères. Mais les prises de la contrition humaine, 8a n’ont pas cédé. Elles ont encore résisté à cet acharnement comme l’on en voit peu, contraignant psychologiquement Martin à rajouter 2 nouveaux essais infructueux à son compteur maintenant à 3 chiffres. La section médiane, précédée par le pas de bloc du départ exigeant et le repos mentalement éprouvant, aura de nouveau eut raison de lui... Je complétais cette débauche, me lançant à corps perdu par 2 fois dans le dernier croisé de Force et attrape, 7c. Toute ma haine et ma rage ne suffirent pas à contenir cette porte de grange. Je me vis a chaque fois pivoter trop rapidement pour pouvoir me saisir de cette dernière pince, décidément, bien loin à droite…et s’ouvrant sur les derniers micro silex tranchants et le petit mono sur lesquels il ne faut pourtant pas mollir, pour enfin jeter sur le relais.
Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas…un peu plus tard, on décida avec GrandLudo de prendre l’air et de monter gouter à la quiétude de Crossey 3, comme pour contempler Lacuvette, vue de haut. Le bruit de la route en contrebas et la ritournelle du terrain de trial proche avaient un air de rocade sud, à Espace Comboire. On se sentit finalement peu dépaysé. Dans ce climat de confiance, GrandLudo, en pleine reprise, fit du volume dans le long et très beau Festina lente, 7b varié, globalement à vue, si l’on excepte le petit traquenard dans lequel il tomba, tout là haut, le relais sous les yeux et les avant bras durs comme du béton. Je réglais son compte à la longue dalle de Ravage prolongé, 7c+, où un certain niveau de collante me permit d’oser charger 2 pieds à plat avec un mono et une inverse foireuse jusqu’à pouvoir se redresser sur la marche suivante, avant de se lancer dans un dernier mouvement pseudo dynamique et bloquer un bi foireux à la ceinture pour se saisir à la volée de l’ultime pince plate de la voie. Passée la première partie éprouvante et malcommode en 7a+, la suite (25m quand même) se mérite…et mérite amplement le détour …à tel point qu’on rêverait d’ouvrir d’autres lignes un peu plus à droite !!
Et puis finalement arriva ce samedi. Malgré le déluge torrentiel de la veille, je balayais tous les doutes d’un simple revers de main et convenais d’un motivant 7h30 au parking de la DJ. En bel Adonis, Luca notre défunt second PBMaster, encore intimidé par les falaises de LaCuvette et par le style ''tout en finesse…mais efficace'' d’un cuvettards le précédent, s’est bêtement laissé surprendre par la fin dalleuse du tout neuf, très beau et très varié…et pas conti du tout…Combat ordinaire 7b+, à l’extrême droite du secteur Grand arche. De son coté, Oliv, entre cris et gros blocages, dégota un superbe repos dans La loi du talon, 7b, nouveau aussi. Que de perspectives d’enchainements proches !!
Comme l’on pouvait le présager, le salut viendra de notre Saint FT…Fraichement revenu d’un pèlerinage à Lourdes, François traînent sa verve et ses eb du coté de Nazareth (sic !!), dans un vieux projet comme il les aime, court, intense, retors et surement pas moins de 8b. Et le reste de la semaine, il multiplie et distribue les pains sur la colline de Miers…
Il y a décidément des signes qui ne trompent pas…

dimanche 10 mai 2009

Les temps changent

Pourtant aux antipodes de l’univers métallique adulé, j’ai été quelques fois agréablement surpris par ses samples et ses mots bien choisis. Un clin d’œil revival avec sur cette première image, une K7 s’engouffrant dans la bouche grande ouverte d’un auto radio de l’époque. Des tropes décalés, presque enfantins pour un regard sur la direction que nous avons choisit de prendre.
Les temps changent…entre les conditions hivernales et tempétueuses de mardi soir dernier et le contraste de ce week-end, où Oliv se laissa aller à dévoiler son torse blanchi par l’hiver interminable et soigneusement sculpté par des heures de rameur et de pan.
Ce mardi soir donc, pour renouer avec notre inexplicable attachement aux effluves, au bruit et à l’univers du mur de l’angoisse. Oliv en tête, fut vraiment tout prêt de l’enchainement de son premier 7b+, pan totalprès de 25 ans après avoir mis les pieds la premières fois sur une falaise. Un instant partagé avec Schnappi et Martin, tous deux en route pour le morceau de bravoure qu’est La contrition humaine. Même tronquée de sa partie sommitale, elle s’affirme toujours comme un solide 8a. Un bon pas de bloc à doigt pour démarrer avant de laisser place à une section de rési plus que redoutable. Aux premiers abords, un style bien éloigné de l’ultra court Fœtus extension, 8a de Tetard Park, pour un Schnappi auto proclamé "pété de force". Logiquement, il s’offre cette référence des Vouillants, presqu’à la manière d’un vrai lactate, grimpant à l’économie et stationnant des heures aux pseudos repos. Sentant l’inquiétude montée, il lâcha rapidement ces premiers mots rassurants : "dément…mais c’est une sacrée put*** de section de rési ultra physique"…Ouf… l’honneur est sauf, dire que ça aurait put être de la conti !! Puis ce fut le tour de Martin. De biens beaux essais, vraisemblablement les 200 et 201eme de ce qui semble bien s’apparenter…à une "put*** de black list".
Comme voie longue ne rime pas forcément avec conti…la preuve avec nos récentes tribulations à la grande arche de la DJ, je perpétuais le plaisir de partir lesté de plus de 20 dégaines (je ne suis plus à ça prêt…d’après certains) pour profiter de la belle ambiance de Force et Attrape un 7c discret, trônant au dessus de la mythique arche ou crève. Une section finale sur silex, bien forçue et très à doigt et le plaisir simple de tomber 3cm sous le relais après plus de 30m d’effort…
3 jours plus tard, autre falaise, autres temps…mais même esprit. Crossey 3, encore de très longs murs, techniques, truffés de rondeurs et d’adhérences, qu’il allait falloir sentir et apprivoiser. Oliv s’acharna dans Festina lente, 7b long et varié, Yves se paya la superbe dalle d’heureux évènement, un 6c+ de 40m tandis que Sylvain travailla son pied qui zippe dans la piégeuse mais remarquable Evasion Vertical simple 6c+ ici...avant de se retourner les doigts dans Macro pore, 7a. Irrésistiblement attiré par de nouveaux spits scintillant au dessus du vieux 7a+, ravage, je fis aussi bien que Sylvain dans une toute nouvelle dalle grise qui devrait flirter avec de bon 7 quelque chose…
Du coté du Lot, les temps aussi changent. A commencer par François qui renoue avec les contraintes du capitalisme, l’enfer du travail et la course au chiffre. Son génie créateur sera dorénavant aussi au service du citoyen tranquille, en quête de sa petite baguette ou de son petit croissant du matin. Concernant Iaki, il fut aperçu en train de vraiment forcer (si, si...et pas seulement en train de faire semblant, caché derrière ses terribles beuglements) dans une voie enfin à sa mesure, l’Apocalypse joyeuse, 8a…il était temps !! On notera quand même le subterfuge, cette petite mousse calée sur le genoux, qui fera rire le cuvettard, lui qui se fait un honneur à grimper en short dans les colos, offrant sa chair à vif aux picots acérés et se refusant à toute lolotte, signe d’un manque de force. Non loin de là, Soso fut surprise dans une voie au doux nom poétique et plein de délicatesse seyant à merveille à une grimpeuse que ne l’est surement pas moins, ceci n’est pas un pipe 7b, toujours et encore à Autoire. Il semblerait que dans cette contrée reculée, le grimpeur en soit encore à l’âge de pierre, maniant non sans mal une espèce de perche préhistorique en bois durci par la flamme du feu sacré et bénie des mains pures du dieu Françoisalors qu’à mille lieux de là, une civilisation cuvettarde est en train de changer la face du monde avec l’invention de cette merveille des temps nouveaux, la raymon’s telescoperche, brevetées par Lacuvette world compagny incorporated et disponible en exclusivité mondiale uniquement sur ce site
Et oui Messieurs (dame), les temps changent…

dimanche 3 mai 2009

Last Ride

Il fallait en profiter… ce ne sera maintenant plus qu’un souvenir. L’antre de Lacuvette, Planète Bloc, s’est éteint, vendredi dernier, après les festivités d’une dernière Adios party. Nous pensions l’avoir trouvé, là, au fin fond de trou de LaCuvette. Mais comme ce vieux Bodhi, nous allons nous remettre en route, en quête d’un nouvel eldorado du bourrinage résineux…
Last ride, mais cette fois ci over sheep mountain, est une des dernières œuvres de Ludo à la DJ. Une merveille en dalle de près de 60m, un première partie de déjà 35m en solide 7b+ et une fin, en encore plus solide 8a+. Une ambiance exceptionnelle, dans l’immensité du ED Wall, lorsque les doigts et les mollets en feu, il reste encore à engager ce mouvement aléatoire et technique. Un souffle d’incertitude, un zest de solitude, un sol qui s’est dérobé derrière les feuilles nouvelles, un assureur définitivement hors de portée et que l’on espère patient et attentif…Des instants rares qui ne mettent plus aucun doute sur les déclarations de Ludo, lorsqu’il revint de son tour du monde, blasé d’avoir parcouru les plus lignes aux 4 coins du globe, et se rendant à l’évidence : "La DJ est bien la plus belle falaise du monde ". Propos à tempérer bien sur, à mettre sous le coup de l’émotion, puisqu’il aurait du rajouter "ex aequo avec Espace Comboire". Mes assauts répétés dans ces nouvelles lignes, furent l’occasion pour de nombreux cuvettards de redécouvrir ce secteur, jadis austère et hostile de la DJ. En plus de ces ouvertures, le rééquipement puis les prolongations de Gare aux loups, 7a+ et Alhamdulillah, 7c permettent dorénavant une approche plus sereine, augurant le retour des grimpeurs dans ce mur injustement oublié. Je surpris même un certain Yves accompagné d’un autre certain Bertrand s’auto-émuler dans ce mur technique, pourtant bien loin des devers à colo qu’ils affectionnent tant. Quant à Bruno, ses fameux deux pieds droits en or n’en finissent plus de se délecter sur ce caillou superbe : Entre les 7b+ du pont de Londres, un des joyaux du genre, de Last ride over Sheep Mountain et de Shine On, son cœur n’a pas fini de balancer.
Last ride enfin pour GrandLudo qui en finit avec le beaucoup moins inoubliable 7b+ Du pec et des ongles, légèrement plus à droite. Surement parce qu’il n’y a pas que la beauté qui compte, cette dernière s’est vue bizarrement harcelée par les ardeurs de Jean-Yves, Sylvain, Oliv, qui finalement ne succomba pas à son charme particulier et même Luca, maintenant libéré des ses obligations à Planète Bloc. Mais la belle ne se laisse pas facilement apprivoisée, Sylvain et Oliv durent revoir leur prétention en lui préférant la tectonique de plouc, 7b. Vu leur marge physique, il ne leur reste maintenant plus qu’à conclure, mais…avec style et classe…en tête !!Jean-Yves se replia sur l’ultime souper, un autre 7b+ plus court, mais sur un très joli caillou, au secteur Hidden Wall.
De son coté, GrandLudo, en pleine confiance se lança ensuite à la conquête de la longue, très longue, très, très longue Pour qui sonne le gras, 8a, dont nous avions déjà eu un avant gout il y a quelques années, en en réalisant la première longueur. Elle fut longue, dure…je laissais même échapper quelques gémissements, puis, à bout de souffle, je sentis enfin cette douce sensation m’envahir quand soudain jaillit….l’extase de saisir le relais !!! Je prolongeais le plaisir avec une autre des nouveautés du coin, La loi de talon, une variante de sortie pêchue, du bien nommé Bonheur tranquille, 7b.Schnappi, maintenant octogradiste confirmé, pété de force et toujours célibataire…bien qu’il fut surpris en galante conversation dans un recoin sombre de la Pierre Chambertin… devrait incessamment sous peu mettre son dernier ride à Têtard Park. Il signe une des rares répétitions de The têtard menace, 8a+, tombe de plus en plus haut dans m’intégrale de Mange ta soupe, 8c et maitrise tous les mouvs du très bloc fœtus extension 8a, très peu parcouru. La première intégrale du secteur ne saurait tarder…
S’il y a un bien un qui n’en sera jamais à se poser la question du dernier essai, c’est bien François. Toujours à Autoire, sa motivation hors norme, sa capacité infinie à dégoter de nouvelles lignes, son imagination débordante pour créer des mouvements, des variantes, des départs assis ou couchés, des grandes traversées ascendantes ou descendantes, son envie de jouer sans cesse avec le moindre des recoins de la falaise, ne tiendrons jamais dans une seule vie. La preuve en image dans sa dernière création en traversée Pli selon pli, 8a, encore. La plus belle falaise du monde, c’est surement celle là, celle où, lorsque à peine la séance terminée, on se demande déjà quand il sera possible de revenir, encore et toujours. Celle pour qui l’on n’a plus besoin de s’imaginer ailleurs, simplement ‘’ici et maintenant’’ comme je l’entendais hier, de la bouche d’un certain Dieu blond, cinquantenaire et à la passion toujours intacte.