dimanche 28 août 2011

Publicité mensongère

J’avais hésité à faire le test grandeur nature il y’a 15 jours à la plage. Mais en famille, ce n’aurait pas été du plus bel effet. Je dus me résoudre à attendre mon retour au bureau pour tenter l’expérience, après avoir sérieusement vérifié que parmi mes collègues ne se cachait pas un descendant caché des Villages People. Copieusement aspergé de pschitt digne de mes toilettes, je montais avec ma bonne tête de winner confiant dans l’ascenseur. Mais en guise de bombasse qu’on espère tous croiser dans un jour dans un ascenseur en panne, rien, nada ketchi…même pas l’assistante du 3eme, charmante au demeurant, mais à 2 mois de la retraite.
Je vous le dit, fidèle lecteur, il ne faut pas croire tout ce que l’on nous dit, ni tout ce que l’on nous montre…enfin tout, excepté ce qui peut se trouver sur l’irréprochable site de LaCuvette.
J’avais revêtu mon plus bel apparat d’époque, tout moulant, m’apprêtant à trouver boules à facettes, bars et gogo danseuses au pied de la falaise d’Autoire. Comme ce qu’on a tous vu sur les images léchées de Iaki du world famous all around the Lot Autoire Disco day. Mais là encore, que de déception, pas de décibel, pas de piste de dance enflammée, pas de débauche d’énergie orgiaque…rien qu’une bande de pseudo grimpeurs liquéfiés par la chaleur et affalés dans l’attente d’un peu de fraîcheur. Pas de Soso avec son inoubliable et seyant top en lycra bleu spécial dédicace pour BG, mais une Soso blasée qui se suspend aux prises de fauteuil piégé, le 6c+ d’échauff
puis dans celles des délices d'Eva et vient 7b+, pour la moitié d’un aller seulement, juste pour faire le crux, avant de palabrer le reste de l’après midi.
Et le Cyril hystérique, bandeau sur la tête caché derrière ses lunettes rondes enfumées ? Disparu pour laisser place à un Cyril trop calé tombant presque par excès de maîtrise dans les tous derniers mouvements de la der d’Ilya, un 8a+ qui, s’il avait été à Lolette serait devenu une star de LaCuvette.
A la place des Claudettes, juste Elia qui adapte un « ca s’en va et sa revient » en une tentative dans les Délices d’Eva et vient, 7b+, qui semblait n’attirer que les filles…même si je suis sur que le Michou s’y est lui aussi laissé aller à ce plaisir.


On m’avait aussi dit que le FT équipait que des grosses bouses…et bien en réalité, c’est bien pire, il trace même des trucs qui ressemblent en rien, planqué derrière un arbre, haut de 3m avec une trav en redescente pour doubler la longueur de la voie…faudrait au moins être un sumo en perdition pour aller essayer, ces pros du huit dopants, 7c court, retors, débile, presque chiant…mais complètement surréaliste et du coup totalement incontournable pour tout sumo qui se respecte.
Pour moi Autoire, ce devait être le temple de la voies de 3 mètres et des champs à perte de vue de superbes colos à décalotter un cuvettard…c’est surement pour ça que l’homme à la caméra, Iaki et Paupof m’ont trainé dans l’interminable 6c de Cuello de la Luna, 30m, 12 dégaines et pas une seule once d’amorce de colo !!!

Le Lot…des grands espace vierges, des tonnes de falaises inexplorées suivant les méandres de petits cours d’eau rafraichissant. Le cliché bien vendu par un FT enjoué…et surtout la palme de la mauvaise foi pour celui qui nous emmena découvrir la falaise de Crégols. On s’arrêtait avec Michou au beau milieu d’une route de campagne toute droite, pas une falaise en vue.
Puis, juste cachée derrière les buis, une petite baume avec 3 voies et un projet qui se battaient en duel. Et pour sublimer le tout, le soleil léchant la falaise par déjà 37° à l’ombre pour la journée la plus chaude de l’été. Choix judicieux pour l’une des plus fantastique ligne de mono colo jamais croisé jusqu’alors, aussi belle à regarder qu’à grimper, ce qui est suffisamment rare pour être souligné.
Les loups gris 7c, une vraie perle à découvrir comme tous ces trésors cachés.
Juste à droite, Vol des cigognes, un 7c sur dur comme il en faudrait plus souvent juste pour le plaisir de voir que mon FT peut comme nous en chier, même dans du 7c !
Et pour finir la ligne futuriste du projet, Nénette, un ventre énorme strié de fines colo abrasives qui n’a rien envier aux photos des magazines et qui n’est pas prêt de voir sa première réalisation, si je me fis à mon ascension laborieuse mais aussi et surtout à celle de FT …

Mais en parlant de photos justement, il paraitrait qu’il existerait même des gens qui viendrais faire des photos de grimpeurs qui ne sont pas du coin, dans des voies qui n’existent pas et en faisant des mouvements que personne ne fera jamais…affaire à suivre, Tata mène l’enquête et soyez persuadés que toute la vérité sera faite sur cette affaire…

lundi 15 août 2011

Le choix

Mais a-t-on vraiment le choix justement ? On nous bassine chaque année avec des pseudos réflexions pour boutonneux en quête d’un premier diplôme qui ne vaut plus rien aujourd’hui…Le choix libre, choisir son destin, j’en passe, et des meilleurs. D’ailleurs ça fini toujours en thèse-antithèse-synthèse, du style pour-contre-mitigé qu’on peut traduire en pro-con-nanarienafoutre. Autrement dit, ça termine toujours en queue de poisson et surtout sans rien conclure. Et après on nous fait croire que le monde s’est bâti sur la sagesse des philosophes. Mais avec l’âge on ne s’embarrasse plus de tout ça. Prenez un Yves par exemple. Trop de choix tue le choix et le voilà depuis presque 2 mois à raison de 2 séances par semaine à épuiser tous les cuvettards, pour les amener, à tour de rôle, découvrir les 3 nouvelles voies du Coup de sabre. Bon ok, y’en a bien une dizaine, mais l’autre disait qu’on ça ne comptait pas en dessous de 7.

Toujours est-il que ce fut une bien agréable manière de reprendre pied en terre LaCuvette après quelques semaines de pieds macérés tantôt dans l’eau salée, tantôt dans le sable chaud et tantôt dans une tong qui a la bougeotte, sous une table bien garnie, à la terrasse d’un petit resto de quartier. Des plats au grain très doux, des longues voies toutes neuves, de la conti qui déroule, le tout avec un équipement qui n’effraierait même pas un Schnappischtroumpf à lunettes, prof de physique à Bleau qui redécouvre la falaise…de bonnes conditions pour que même Ludo daigne poser la truelle quelques instants pour se reposer en se pendouillant sur un bon gros plat.
Notons les 2 très belles voies du centre Sandro courte et physique et 3 filles et un bourrin, un grand voyage varié, toutes deux dans le 7a/a+ et incontournables de ce nouveau secteur que l’on doit à Claude Vigier...qui comme indiqué dans les breaking news remercie chaleureusement les indélicats ayant emprunté par mégarde une partie de son matériel acquis à la sueur de son front.
Le choix des armes…L’histoire d’une voie dans un vieux secteur abandonné,
aux indications loufoques et contradictoires. Un 6b+ ou 7a suivant si on fait relais sur l’arbre ou pas…arbre qui a disparu depuis belle lurette d’ailleurs. Bref à l’heure du tout, tout de suite, aseptisé et prédigéré, il aura fallu toute la fouge de Nico pour trainer Eric et son perfo puis pour me détourner des mes projets à Espace Comboire et Crossey. Mon nouveau bureau ne se trouvant qu’à 10min du parking de Saillants et le secteur Résurgence réservant en tout et pour tout que 2min45 de marche d’approche…Comme dirait l’autre, par l’odeur, alléché, il n’en fallait pas plus pour qu’un large sourire béat inquiète tous mes nouveaux collègues. Bref, ces 2 illuminés ont donc réhabilité cette ligne historique avec un relais tout beau au niveau du soit disant arbre pour un 7a+ relooké, avec son pas de dalle à sensation un peu plus dur depuis qu’un sumo ait explosé une bonne inverse, et son final physique ou faut gainer comme un Schnappi en rut.
Le Schnappi ne s’embarrasse pas avec les choix, puisqu’il a décidé de plier tout, partout, par tout les temps, du moment qu’il trouve un cuvettard pour l’accompagner… excepté Yves qui prend racine au Coup de Sabre. Avec Martin il triple marche les aventuriers de la grande arche perdue 7c+ et la dernière croisade 8a à la DJ, Super Chabal 7c+ aux Rigauds pendant que Martin et Lol rentabilisent le déplacement en cochant tous les 2 un 8a différents, le jour suivant il coche Hémisphère 8a à St Pan…avant de venir gouter aux plats et aux mouvements bien physiques du renouveau du secteur résurgence, avec Extension sauvage 7b
Psycho-tique une vieux projet libéré par Eric et Nico, un 7c qui masse comme on aime,
puis Plats de résistance 7c aussi, un bijou tout neuf de rési juste à gauche, que l’on doit encore à Eric. Et oui notre nain de jardin anorexique shooté aux infusions de salsepareille dans du redbull nous prouve encore une fois qu’en étant tout petit et qu’avec de grandes rallonges, les voies de 15m de rési peuvent se transformer en grands voyages de conti qui déroulent, 150 mouvement dont près de la moitié en clippages intermédiaires…Pour qu’il paraisse bien plus grand, j’ai du étirer en hauteur la video.
Pour finir, il faut noter que même avec tout ça, 3 essais ne lui ont pas suffit pour enchainer et me piquer la première d’extinction de sauvages, 7a+ court, anti déroulant et bizarre.
Puisque c’est là qu’il faut être, même Luca a abandonné les falaises du Grésivaudan, pour se mettre à la vraie escalade et taper un bon milliard d’essai ultra-calés dans Plats de résistance Pour se consoler, il enchaine avec l’autre Eric, le choix des armes,  nouveau 7c

et reviendra la semaine suivante pour conclure ce chantier, et avec un T-shirt différent pour chaque essai. C'est comme ça, la classe, c'est naturel, on l'a ou on l'a pas...
Encore une fois, j’ai du accentuer le dévers en inclinant la vidéo pour que ça paraisse plus dur…mais je me demande si 90° ce n’est pas un peu trop…
Comme Eric continue de l’énerver en venant à bout, dans la même séance, de Psycho-tique, El magnifico se venge à domicile avec le lendemain le 8a du bien nommé A tous les balmeux, funk it, test de conti de l’autre coté de la frontière au col de Marocaz.
Mais revenons aux choix des armes et à des réflexions plus migraineuses. Car oui, le choix tue la simplicité et je me devais de rajouter une touche à l’entropie ambiante. Eric avait ouvert une directe du choix des armes, dans un petit mur gris bien exigeant, extension sauvage 7b, que Sylvain devrait bientôt cocher.

 Mais comme la dalle c’est de la balle, et histoire de permettre à tous les bourrins de refaire le mouvement de départ du feu 6b+, je le prolongeais par 2 nouvelles lignes pour aller exploiter le très esthétique mur bleuté sommital en caillou sculpté. Verdict, le choix désarme à droite, 7c en rési courte avec de bons gros blocages
et juste à gauche, le poids des larmes, rési courte encore, un poil plus à doigt et en équilibre, un poil plus facile aussi, 7b+. Si Nico fit le poli en zippant sous le relais de la première pour me laisser la première, sa vraie nature reprit vite le dessus puisqu’il me rafla sous le nez la seconde !
J’espère vous avoir suffisamment embrouillé en explications foireuses pour vous contraindre à revenir vous abreuver chez Tata, qui, si vous la suppliez finira par mettre un topo totalement subjectif en ligne…Mais là n’est pas l’essentiel, puisque comme le disais lacuvettucius « la ou le faible s’accorde le choix d’une voie, le cuvettard lui n’a d’autre choix que de plier toutes les voies »