mercredi 30 janvier 2008

Fromage ou dessert ?

Le mois Janvier ne pouvait se terminer autrement que comme il avait commencé. Contraint par cette obligation, je demandais donc à ma toujours charmante assistante de me reserver une table chez EC avec M.Ludo. Et comme par hasard, ma réunion s'éternisait, le boss tardant à conclure (tous des bons à rien ces hiérarchiques...). Non sans mal, je trouvais une excuse bidon pour m'eclipser discrètement. Mais il faut dire qu'avec une attachée case ayant triplé de volume pour y ranger ma corde et une canne à pêche en guise de pointeur pour ma présentation, j'avais déjà suscité un étonnement certain, qui me value une moue dubitative du boss lorsque je quittais la salle. Mais j'avais plus important à faire....j'arrivais à la bourre, tandis que monsieur Ludo s'était déjà confortablement attablé et avait passé commande : pour débuter, un petit 7b, rêves de pichs, et en guise de plat de résistance, un bon gros poulpe glaireux 7b+.

Mais Ludo eut les yeux plus gros que le ventre et ne put terminer son assiette, les dents du fond baignant déjà, dès la moitié de la voie....ben forcément si tu ne repères pas, tu vas t'user à bourriner plus qu'il n'en faut, et tu finiras par vomir dans le pas de bloc du haut...et faudra revenir samedi pour nettoyer...

De mon coté, régime oblige (faut dire que j'en ai marre de subir les moqueries de mes camarades sur mon poids, mon profil de bouteille d'Origina....j'en deviens même tout complexé), je fis maigre, avec du 7b en entrée, le souvenir d'un être cher, FA-té avec des points encore tout fraichement posés. Une belle assiette dégustation avec une petite section technique en bas, un bon vieux pas de dallouze au milieu et une fin hilarante. Pour terminer et histoire de juste tremper les lèvres pour le goût, un peu de 8a avec Désirs exacerbés. J'emballais soigneusement le reste dans un doggy bag, histoire d'en avoir encore pour plusieurs séances...
Bref, une bonne adresse, et c'est décidé j'invite les pôtes à venir se régaler samedi !

dimanche 27 janvier 2008

Cap'tain Igloo

Véritable addiction, lubie passagère, pathologie exclusive ou simple envie saisonnière, toujours est-il qu’une fois n’est pas coutume, la session du week-end se déroula à….Espace Comboire. De mémoire de grimpeurs, c’est la première année où le mois de Janvier ne semblait pas se résumer à une marche d’approche sous la neige, des onglées récurrentes et douloureuses, des stalactites dans les prises et des séances de grimpe engoncé dans 5 épaisseurs de fringues tellement ça colle !
En ce samedi matin, on se préparait tous à un défilé de slips sur la vire, à se comparer les marques de bronzage et se passer de la crème solaire…C’était sans compter sur l’humeur joueuse du micro climat de notre chère cuvette, qui nous concocta un petit 1,5° sous un plafond bas bien et totalement opaque.
Sylvain fut le premier à ranger son slip au fond du sac pour sortir ses surchaussettes de petits rats de l’opéra et faire la danseuse dans Passé décomposé 7a, cotation bien tassée...mais qui en fait une vraie référence.


Vu la collante, ça sentait la bonne vieille technique du "je grimpe jusqu’à l’onglée, je redescends en vitesse pour pleurer 5min tellement j’ai mal et je repars pour taper un essai avant le 2eme effet kiss cool : la congélation".
A ce petit jeu, je viens à bout (et FA-te) le chakra des araignées fanatiques, probable 7c qui renoue avec la bonne vieille dallouze d’antan, des arquées qui coupent, des crottes de nez séchées en guise de prises et un bon crux à pieds foireux…mais avec mes armes aux pieds…n’est ce pas Monsieur eb…tout parait plus simple !
Et c’est pas Jean-Yves qui va décoter, surtout qu’il se permet en plus de détruire 2 prises pour durcir les sections….et même le "j'arque aussi les prises avec le menton" n'a pas suffi !

Bruno savoure son premier 7c de l’année, Sarajevo blues, réalisé avec Ludo Mercredi….Quoi, êtes vous maintenant des grimpeurs pro, à pouvoir à vous libérez en semaine ??
Emportés par l’éphorie, ils se sont même frottés à un morceau de choix, le bien nommé un matin d’hiver, surement dans les 7c, grande dalle technique faisant suite au déjà exigeant Pleure Fils, Alger rit 7a+…35m avec un crux presque aléatoire tout en haut, de quoi user les nerfs et la motivation des plus acharnés…de bien beaux combats en perspective et les premières impression parlent d’elles mêmes "Yush, si ta voie c’est 7c, ben Sarajevo blues c’est 7a !". Mais arrêtez de vous la péter les gars et mettez vous enfin à l’œuvre….et si j’ouvrais du 8a, ça se saurait et ça ferait déjà bien longtemps qu’eb me supplierait d’accepter des cartons plein des chaussons (euh...j’accepte aussi les T-shirts, les sangles de dégaines, les stickers, les tickets restaurant, les restes de sandwichs, les vieux mégots de clopes….)
C’et donc parti pour délayer avec Chnaps qu’ils se décident à re-visiter Maman de Jumeau 7a+, là encore, de la bonne vieille dallouze éprouvante…La croix fut dans le sac au bout de 4 essais chacun (quand même…bande de mutants !!), avec un commentaire qui veut tout dire "Putain ça y’est, j’aurai plus jamais à y retourner…". Soulagement que je ne tardais pas à minimiser en les ramenant à la dure réalité "cette dalle, c’est juste la fin ou tu peux récupèrer du majeurissime 24 décembre 2003, 7b+….faudra y retourner quand même !!"
Pour finir, Jean-Yves nage en plein délire dans les mouvements de Pas si simple, peut-être 7b…faudra attendre des répétiteurs autres que Chnaps et moi pour se fixer une cote, mais on s'en fou, ce qui compte c'est ce mouvement totalement hallucinant !!

Puis, les claquements de dents, de plus en plus oppressants, les thermos vides et l’odeur lointaine du vin chaud sonnèrent enfin l’heure de sortir du congélateur...

mercredi 23 janvier 2008

Un déjeuner d'affaires

Ca devait finir par arriver….A force de pâtes au beurre sans beurre, de jardinière de légumes mi cuite à l’eau, de frittes à l’huile rance et de poissons sentant l’ammoniac, nous allions tôt ou tard finir par délaisser la cantine du boulot. Finies les ambiances tendues, à déjeuner avec le chef en surveillant nos manières, nos écarts de langages et nos gestes, au risque de détruire notre carrière.
Une idée lumineuse d’alternative au repas quotidien ne tarda pas à faire éruption dans nos esprits monomaniaques : ben on a qu’à aller grimper !! Pas dans une salle glauque, sentant à plein nez les hormones de mâles suants et les chaussons humides mais plutôt dehors, en falaise ! Mais quel spot choisir, pour optimiser la route et le temps de marche d’approche, sans avoir à salir nos costards ? La réponse fusa, comme une révélation : ben on a qu’à aller à Espace Comboire !
C’est donc avec le baudard planqué sous la chemise, que je m’empressais de tirer les conclusions de ma réunion projet du matin, en surprenant mes collaborateurs avec tant de précipitation…Puis, à moitié à poil dans la voiture, en train de me changer tout en tenant le volant, j’arrivais à11h40 au parking, où Ludo m’attendait déjà de pied ferme. 2’30 plus tard, je clippais déjà la première paire de soleil noir, 7c au secteur Espace 2000. 9 ans après l’ouverture (…et oui, je ne parlais pas de dinosaures pour rien…) et quelques erreurs de jeunesse puisque sur les 4 prises taillées, je n’en utilisais finalement que 2, pour un mouvement dynamique vraiment dément (un bon gros jeté à l’arrach quoi !!). Un essai plus tard et malgré le début retord commun avec soleil vert, la réalisation fut dans la poche… Au tour de Ludo de décrypter les mouvements techniques, subtiles, raffinés, esthétiques, magiques, fantastiques, exceptionnels, jouissifs….de pacte d’agression 7c sur une dalle technique des plus magnifiques. Encore une erreur de jeunesse, à le voir grimper je me rends compte que j’avais équipé une véritable rampe à clous (mea culpa….je vais essayer de me rattraper sur les prochaines !).

Malgré son acharnement, le créneau de 2h ne lui fut pas suffisant pour venir à bout de ce morceau de choix !

Après 5min de douche et ravi de cette nouvelle possibilité d’assouvir notre soif insatiable de voies, compatible avec nos emplois du temps de pauvres travailleurs de la France d’en bas, je me pointais tout essoufflé et avec les doigts encore plein de magnésie à mon meeting de l’aprem….
Euh, Julie (c'est ma charmante assistante blonde de 25ans, choisie pour ses qualités… professionnelles), peux-tu noter dans mon agenda que demain midi j’aurai de nouveau un repas d’affaires avec Monsieur Ludo de la société EC (....Espace Comboire…bien sûr) !! Et faudrait aussi me commander un nouvel appareil photo numérique....mes photos sont vraiment pitoyables !

samedi 19 janvier 2008

Le pendule perpétuel

Notre existence ne serait-elle qu’un éternel recommencement ? Nos habitudes devenant des réflexes qui conditionneraient nos faits et gestes et qui nous pousseraient inconsciemment à revivre les instants nous ayant laissé des souvenirs et des sensations hors du commun? C’est surement pour tout cela qu’au levé du jour, en ce samedi matin 8h, l’esprit encore enfumé par une nuit de week-end trop courte, nous nous sommes tous retrouvés, naturellement et sans concertation sur le parking d’Espace Comboire. Après les chaleureuses accolades ponctuées des traditionnels "salut ça va", "ouais ça va, et toi, en forme ?", "ouais en forme ?" et sans plus ample discours, nous entamions la marche d’approche, succombant une fois encore à l’appel envoutant des vires du haut.
Au soleil levant, Sylvain et Bruno, les plus virils d’entres nous, se laissèrent submerger par un relent d’état primitif, comme prêt à lutter pour la tête du clan : tous les deux vachés dans leur voie, à s’observer et à se jauger, en se la montrant, en se la comparant, histoire de prouver à l’autre que c’était bien la sienne plus grosse et la plus longue...... de perche bien sur !!

Sylvain à troqué son costume blanc et laissé le Queer qui sommeille en lui pour enchainer Pleure Fils, Alger rit 7a+, tandis que Bruno échoue, à son plus grand désespoir dans le tout dernier mouvement de Sarajevo Blues 7c.
Son cri, ce "meeeeeeeeeeerde" qui résonne encore dans toute la vallée refléta en une fraction de seconde toute l’intensité du combat intérieur auquel il s’etait livré….Courage Bruno, on compatie, même s’il faut avouer que c’est trop con de rater le nez sur le relais. Tu ne pouvais pas te botter un peu le cul bordel, y’a que toi pour tomber la chaîne sous la main !!!!…euh non…y’a aussi Ludo, mais ce n’etait pas de sa faute, c’est l’arbre sur lequel il avait jeté qui s’était déraciné…souvenir émouvant de rebelle bleu 7b+ au Mas d’Auris…En parlant du loup, Ludo, tu t’éclates aux soldes pendant que nous, on est la ramasse à Espace ? Y’en a vraiment qui ont la belle vie, à claquer du fric en fringues, grosses bagnoles, bagouses en or, et j’en passe….
Chnaps sort la technique et sa panoplie de rallonges pour venir à bout des magnifiques Rêves de pichs 7b, en lâchant son traditionnel petit commentaire taquin "Putain, c’est exigeant ta voie, faut tout caler et rester concentré juste en haut….en Espagne ou dans le Vercors ça serait 8a". Mais qu’as-tu donc contre les grimpeurs de tortillas ?

Oliv, de passage et toujours en perpétuelle reprise, fonçant toujours tête baissée dans les traquenards à force de boire sans compter mes paroles, étrenne la pulpe de ses doigts de jeune fille et ces chaussons tout neufs (et non, Monsieur eb, pas les vôtres étant donné votre non-réponse à mes sollicitations...) dans les voies de Sylvain et Chnaps. Et oui Oliv, être champion de France de rameur en salle (si, si, ça existe) c’est bien pour la gloire et les filles, mais ce n’est pas ce qui est le plus utile pour grimper (bon c’est vrai que quitte à choisir, on peut raisonnablement se demander quel est le meilleur choix)

A mon tour de FA-ter Pas si simple 7b, départ direct de Plus qu’imparfait 7a+, avec des mouvements vraiment sympas, en particulier un talon (et ouais, je suis un cake en talon maintenant avec mes Wolverines, n’est ce pas Monsieur eb ?). Bon ok, chnaps m’avait chipé la première, mais il avait zappé le haut en prenant la grosse fissure de droite (ouuuuuuuuuh, elle est où ton éthique, c’est pas l’Espagne ici…. ?).
Je termine par Grossesse gémellaire 8a, aléatoire et douloureux , qui attend toujours un répétiteur, pour poser la corde dans la variante de sortie encore plus dure….et oui, c’est tellement dur que….j’y arrive pas (du tout). J’suis trop con d’avoir posé les points là ou y’a pas de prise….
Et comme d’hab, vers 13h30, machinalement, on plie tous bagage et on s’en retourne à nos habitudes, après le classique long discours "c’était bien cool cette session", "ouais trop cool, vivement la semaine prochaine"
Vraiment trop profond...dès fois, je me dis que je devrai noter tous nos dialogues pour en faire un recueil de pensées philosophiques...

mardi 15 janvier 2008

L'ère des dinosaures

Je redoute l’instant fatidique où mes enfants me poseront la question "Papa, est-ce que quand tu étais petit tu as pu voir des dinosaures vivants ? ". Dur rappel à la réalité de mon âge qui doit surement expliquer pourquoi je préfère dormir dans un 3 étoiles plutôt que sur un crash pad au pied des voies, pourquoi après une session de grimpe je m’endors avec les épaules endolories et courbaturées (le fait d’avoir décuplé mes capacités à bourriner n’explique pas tout !), pourquoi je mets un pantalon et apporte mon thermos l’hiver pour grimper plutôt que de me satisfaire d’un simple short rapiécé etc…. Bref, autant accepter l’évidence et reconnaître que mon âge certain allait bientôt m’obliger à me convertir au cyclo-tourisme, au resto gastronomique le dimanche midi et aux voyages organisés pendant les vacances, tous ça bien sur, en sacrifiant les croix en falaise.
Tout ce préambule pour revenir sur François, rencontré au hasard des falaises cet hiver. François Tournois de son vrai nom, alias le mutant discret qui s’ignore (pour preuve sa scorecard démesurée, je suis tombé à la renverse en la voyant pour la première fois...moi qui croyait que l'être humain avait des limites), et qui, en plus d’avoir le cœur sur la main, le verbe et la digression facile, à su traverser toutes les époques de la grimpe et étant toujours au top. Des cordes en chanvre aux croix discounts en Espagne, en passant par les fameux moules-boules fluos et les cheveux longs (là, faudrait vraiment une photo d’époque), sa passion pour les belles voies, même loin des foules a toujours été le moteur de ses réalisations.

Britney Spears dessus 8a+, Autoire, équipement et réalisation by himself

Voilà qu’à presque 45 ans, il enchaîne en toute discrétion et en plein hiver, à St Géry dans le Lot, la voie la plus dure du site : la baston à la maison 8b+, voie que certains grimpeurs autrement plus médiatiques compte pour 8c dans leur scorecard ! Et pour l’avoir assuré, je peux témoigner de la marge qu’il avait sur tous les mouvements, une vrai randonnée pédestre où il faisait durer le plaisir, en grimpant délié et en prenant le temps de papoter….espèce d’insolent !!
Bref, loin de la jet-set et des falaises à la mode, sans prise de tête et en prenant même le temps de m’assurer entre ses essais (dans de minables petits 7, et oui, l’escalade ne commence pas au 8a pour tout le monde), voilà un des plus digne représentant de la vraie "climbing attitude".
Bravo François…. surtout qu’il parait que tu es sur le point de tranquillement renouveler l’exploit avec la deuxième voie la plus dure du site de St Géry : sportifs de gros nigauds 8b/b+ dont la prise cassée pourrait faire encore remonter la cote…mais c’est vrai que tu t’en fous de la cotation, vu que la ligne te fait rêver !
Il faut que GI Joe 8a+, Autoire,équipement et réalisation by himself

Merci à eb qui te supporte…et qui pourrait aussi faire l’effort de me supporter, vu que j’ai 3 paires de Wolverine dans mon sac, que je ne porte plus que ça (il me font un beau pied de danseuse…) et que moi aussi je suis un mutant... dans mes voies.... de la cuvette (bon ok, c’est pas du 9a mais quand même…) !!.
Même sur mon lieu de travail je représente dignement la marque, comme en témoigne mon PC portable qui offre gratuitement à la vue de tous mes collègues, un magnifique stickers eb.
Monsieur eb, si vous consentez à me céder régulièrement une paire de chaussons, sachez que je vous ferai honneur en les portant, chaque lundi matin lors de mes weekly project meeting. Et faute de réponse positive de votre part, sachez que je m'abstiendrai de renseigner mes collaborateurs internationaux sur les meilleurs shops de Bangalore ou de Shangaï distribuant vos produits.

Allez François, rendez-vous dans 10 ans, moi aussi je ferai du 8b+ et du 8c à la pelle...de toute manière, depuis que j'ai vu Yves sortir son premier 7c à 60 ans, je n'ai plus de doute, on se prépare tous à de vieux jours heureux.
Vive(ment) le 3eme âge !

lundi 14 janvier 2008

I'm a Perchman !

Il fut un temps où les mousquetons s'appelaient des Pierre Alain, où les chaussons étaient tous montants et à bouts ronds, où les baudards pesaient 15 kilos et où les grimpeurs, victimes de la mode arboraient fièrement de seyants moule-boules fluos, certains avec en plus un joli bandeau pour tenir leurs cheveux longs (et blonds)....Mais ce qu'il faut surtout retenir, c'est que nous étions de fiers grimpeurs, emplis d'égo et sacrément couillus. Nous passions des séances entières à tenter de monter la corde (de 11mm, pas moins !) au relais d'un projet, agonisant à trouver les méthodes au dessus des points de ces voies que ces put.. d'équipeurs avaient sadiquement engagées. Au prix de vols à répétition, il était courant de terminer discrètement, en laissant un maillon, histoire de définitivement pourrir la séance...
Les temps changeant, les grimpeurs actuels en ayant de moins grosses et surtout le progrès aidant, la solution miracle vit enfin le jour, suite à de multiples congitations avec Ludo et Raymond. Quelques protos plus tard (merci les bouts d'alu et la boite à outils de l'ILL), nous découvrions enfin le Graal.....La perche....qui allait révolutionner l'escalade en nous ouvrant les portes de ces relais jusqu'alors inaccessibles.

Pour clipper et pour rappeler la corde et partir préclippé...du 3eme point

De 7 à 77ans, avec une mention spéciale pour Chnaps et Yves, les plus accros et les plus souvent pris en flagrat délit d'impuissance....
"Grimper sans perche, c'est comme un samedi après midi sans faire les courses à Carrouf, une sortie de ski de rando sans me perdre ou une voie après travail dont je me souviendrai de tous les mouvements : c'est tout simplement inconcevable ! Sans perche je n'ai plus de repère "
...Yves 77 ans
"Sans perche, je n'aurai jamais dépassé le 5+ en tête et j'aurai vraisemblablement mal tourné. Merci lacuvette de m'avoir sorti de l'impasse"
....Chnaps 7ans

Une Pratique transgénérationnelle

Toi aussi, deviens un perchman!
Profite des soldes et passe vite ta commande sur lacuvette
Tu pourras en plus t'en servir pour décapsuler tes bières, remplacer ta télécommande en panne et, si tu ne vis plus chez maman, faire sécher toi même tes supers fringues Prana et E9 sans les froisser !!

samedi 12 janvier 2008

Un air de vacances

La vie n'est faite que d'aléas, d'imprévus et contre-temps et de compris. Une fois n'est pas coutume, c'est dimanche, à la place de la messe, que s'est intercalée la séance de grimpe hebdomadaire. Loin de m'en plaindre car vu la quantité de neige accumulée tout au long de la journée de samedi, valait mieux se réserver pour cette matinée dominicale, qui s'annonçait chaude et ensoleillée, une lapallisade pour un mois de janvier dans la cuvette...
Direction les vires d'Espace (ben ouais on ne résite pas à l'appel de la plus belle falaise du monde), et passés les secteurs KGB et Poulpe où mes nouvelles voies n'avaient pas eu le temps de terminer leur lessivage (merde faudra revenir...), c'est encore au secteur extrème gauche qu'on posait nos transats, parasols, serviettes et glacière, le mur étant complètement sec.
Elle est pas belle la vie ? Entre 2 bains de soleil, Sylvain, tout de blanc vêtu, se la joue ''les Queers à l'escalade'' et rate de peu Pleure fils, Alger rit, qui devient le premier 7a+ de l'année de Ludo et Jean Yves
Remarquez le style 'soirée blanche' et mêche rebelle de Sylvain...très classe et un chouya équivoque, grand fou !

L'occasion faisant le laron, j'en profite pour attirer l'attention sur mes 2 nouvelles extensions, juste au dessus, qui attentent toujours des visiteurs...la branche de gauche, un matin d'hiver 7c, offre un long mur de crépis avec un crux final à souvenir tandis que la branche de droite, les lueurs de l'aube 7c, propose une section intense en dalle, pied à plat, cul en arrière...du vrai bon bourinnage à l'ancienne....
Chnaps profite du déplacement pour s'offrir patatra 7b+ avec sa symphatique section technique en barbouillant comme d'hab ce beau mur gris d'inesthétiques traces blanches (ouh, c'est lui Mr trait, shame on you !!!!)

Notez, en plus du torse bodybuildé, le subtile ''avec ma rallonge j'arrive à mousquetonner en même temps le point devant mon nez ainsi que le suivant''

Jean-Yves tombe Balle de guerre ancien 7b+, maintenant 7a+isé (on n'est pas en Espagne)tandis que je profite du déplacement pour refaire (ça m'apprendra à cocher la totalité d'un secteur) Hopital bibop 7a+ et sa jolie sortie aérienne ainsi que Rêves de Pichs 7b, plein de technique et de gouttes dans un mur superbe...
Les plus belles voies de ce niveau, dans la plus belle falaise du monde....merde, serai-je donc en train de faire les plus belles voies du monde ?? C'est trop con Ludo, t'étais à 2 doigts de faire la première à vue !!
A donf les gars, y'a plus qu'à sortir les bières de la glacière et mater les gonzesses en maillot...

dimanche 6 janvier 2008

Une leçon d'humilité

Rien de tel qu’une bonne rouste en début d’année pour se blinder de bonnes résolutions : ne plus se resservir 3 fois de la galette des rois (tant pis pour la fève), ne plus faire de 8a que dans le Vercors, travailler le foncier comme bruno en montant aux lames en vélo ou à la DJ en VTT, bouffer du pan gullich comme chnaps pour exploser les 8 de 3m de Tamée coté court…. C’est donc avec un élan masochiste et avec la volonté de se remettre les pendules à l’heure et les idées au clair, que nous voilà partis, sous la bruine, du coté droit de Voreppe.
Et là, même la marche d’approche se mérite, entre échelle en état de décomposition, cordes à nœuds moisies fixées sur les buis cramés par la sécheresse, sente quasi verticale et invisible sous les ronces….un air de secteur hanté, abandonné depuis la canicule…
Mais c’est dans une ambiance sereine, sur un petite vire proche de l’effondrement et vachés sur de petits câbles en provenance de la décharge sauvage en contrebas, que nous avons chacun notre tour fait pénitence :
- Ludo dans les chants du crépuscule 7b+, sublime fissure dans un mur taillé au couteau qui confesse son manque de force dans le pas de bloc du bas

- Chnaps dans confession 7b justement, qui se repend de tous ses 8a au 1er essai de l’été à Tamée, en se contentant de repérer en moul les mouvements de cette autre fissure mystique
- Bruno, qui perd ses moyens dans le crux en redescente d’éclipse 7c
- Sylvain qui relativise son euphorie récente (dans cadavre !) en s’interrogeant sur le fait de grimper en tête dans Exil 7a+

- Et enfin, à mon tour, dans équinoxe 8a+ et la vie devant soi 7c+ pour effectivement arriver à la conclusion qu’il me faudra bien plus d’une vie pour un jour faire un vrai 8 !

Heureusement que Pierrick sauve l’honneur en torchant à vue confession et les chants du crépuscule….mais quand on fait 8b dans la cuvette, c’est pas de la perf !

vendredi 4 janvier 2008

Tronche de locaux

Nom de code : Grand Ludo
Signe distinctif : Une véritable perche humaine tellement il est grand
Points forts :
- Sa taille

- Son mental de warrior
- Son appart, de chez lui, voit si c'est sec à la DJ !
Points faibles :
- Sa taille, met trop longtemps à se déplier tellement il est grand
- Son coté chochotte....



Nom de Code : Chnaps ou Schnappi
Signe distinctif : Le grimpeur nain le plus fort du monde, qui en plus, nous donne des leçons
Points forts :
- Sa force de mulet....ok c'est facile de plier le bras quand il fait 30cm, mais quand même
- Sa disponibilité pour grimper....ben ouais, vive la très proche éducation nationale
Points faibles :

- Le à vue, ca nous donne une raison de se foutre de sa gueule...
- Son mental de warrior, reconnaissable à la taille de ses rallonges...

Nom de Code : Francky
Signe distinctif : La grâce personnifiée quand il grimpe...sublime...
Points forts :
- Ses doigts d'acier

- Son sponsor : l'éducation nationale
Points faibles :
- Prof de français...pas un once de concret, pour un rdv à 9h à espace comboire, est capable de se pointer à 21h sans s'étonner qu'il fasse nuit noire
- Ses jetés qu'il fait toujours stats




Nom de code : Bruno alias contiman
Signe distinctif : A du bannir de son vocabulaire daubé, farcis, occis, fracassé, mort, explosé...le seul à avoir trouver l'élixir de la conti éternelle...

Points forts :
- La conti et encore la conti
- Toujours la conti et aussi un peu de technique
- Le vélo parce que ça fait progresser en conti
Points faibles :
- La conti, prévoir un bouquin pour l'assurer quand il tape des essais dans des voies de 40m
- Tu vas un peu de botter le cul pour faire des perfs bordel !!

Nom de code : Sylvain
Signe distinctif : A parfois des envies incontrôlées de faire du ski de rando l'hiver...inconscient va !
Points forts :
- Randonne dans Cadavre Exquis
- Ses cuisses de skieur pour les rétas et les marches d'approche
- Allergique à la moul...
Points faibles :
- Ses cuisses de skieur qui ne rentrent pas dans tous les baudards
- Toi aussi bordel, tu vas un peu de botter le cul pour faire des perfs !!


Nom de code : Yush
Signe distinctif : Le seul sumo octogradiste au monde
Points forts :
- Sa couche naturelle protectrice contre le froid
- Ses petits doigts boudinés qui font peur aux tendinites
- Dynamisme et détermination sont les 2 mamelles de la grimpe
Points faibles :
- Conti, rési et surtout force
- Toujours trop mais beaucoup trop à l'arrach !

Et encore d'autres à venir, ils ne perdent rien pour attendre....

mercredi 2 janvier 2008

2 Janvier sur la vire

2008 sera-t-elle marquée du sceau d'Espace Comboire ? C'est ce que pourraient laisser augurer la multitude d'essais de ce premier jour grimpable de l'année (forcément, vu que le 1er est traditionnelement consacré à la cuve / récup...). Profitant des conditions de collante idéale, perché sur les vires du haut, c'est d'abord Bruno, qui avec une méthode de stakanoviste rate de peu Sarajevo blues 7c, mur à règles avec ramping incertain en sortie, injustement oublié du secteur extrème gauche


Le bonnet sur le photo c'est pour le coté djeuns qui se la pètent, rien à voir avec les -3° au compteur de la voiture à 9h du mat...
A mon tour de déchiffrer le chakra des araignées fanatiques, équipée juste avant les vacances et estimée à 7b. Mais les croutes infâmes et les non prises de pieds devraient faire sensiblement remonter la cote !! Plusieurs bonnes zipettes plus tard, je me rends à l'évidence....faudra revenir avec des doigts plus affutés....
- Et au fait, qu'est ce qu'on fait samedi ?
- Ben comme d'hab, Espace Comboire....répondirent-ils tous en choeur.

Pour mettre à jour les tableaux de croix, voici le récapitulatif de l'ensemble de nouvelles voies ouvertes depuis 3 ans au secteur extrême gauche...sachant qu'il n'y a plus de première à faire, exceptée 'bichorriale biamniotique', mais vu les pas retords en dalle, c'est pas pour demain !
Et pour les nouveautés des autres secteurs, faudra encore patienter un peu...