Des états d'âmes, des billets d'humeur, des petits récits et des nouvelles de la grimpe et de l'escalade à Grenoble...vus du fin fond de LaCuvette par une bande d'activistes locaux et acharnés... mais fiers de l'être !!
jeudi 25 février 2010
La rançon
samedi 13 février 2010
Pur
Et pourtant, pour rien au monde, nous n’aurions échangé notre place contre celle d’un de ces nombreux pure riders justement. Ils se sont agglutinés en contrebas, toute la matinée, jusqu’à complètement s’immobiliser, si loin encore des stations tant convoitées. Pourquoi donc aller chercher l’or blanc là bas, alors que déjà ici on ne sait plus quoi en faire. A ce propos, je ne compte plus le nombre de conversations que je surprends à la machine à café, tournant autour de snow, de poudre, de freeride, de tricks…Sensation étrange que de se sentir entouré de tout ces champions du monde, au top de leur forme, de la technologie et des fringues dont je n’arrive toujours pas à justifier le prix si exorbitant.
Bref, nous savourions le bonheur de nous moquer de cette masse que nous dominions. Alors que Ludo et Sylvain s’acharnaient sur un nouveau projet, mon esprit divaguait, complètement embrumé, comme notre vallée de LaCuvette. Elle s’appelait Corinne. Elle avait une ligne parfaite, grande et élancée, aux formes discrètes et fines. Avec douceur elle m’apprit à me servir de mes mains, de mes doigts et de mon majeur en particulier. De nombreuse fois, je m’en servis pour l’effleurer, la caresser, jusqu’à glisser délicatement en elle. A près avoir obtenu ses faveurs, ce fut au tour de ses chaleurs. Les chaleurs de Corinne….mon tout premier 7a à St-Egreve (merci Ludo pour la photo).

Le caillou et les voies d’Espace Comboire sont les plus purs de la planète grimpe, nous le savions déjà. Comme pour se le prouver encore un fois, je cherchais toujours la prise parfaite. J’étais passé des milliers de fois devant, lors de mes allers et venus sur la vire. Jamais je n’y avais prêté attention. Et puis, un jour d’hiver, une fine stalactite éveilla ma curiosité. Je vis alors ces 2 petites colos discrètes. Elles semblaient légèrement évasées dans leur partie la plus haute, juste la place pour y glisser les doigts. Après quelques essais, je dus me rendre à l’évidence, c'était un mono. Une fois rentré, une simple une simple flexion du doigt forme un joli petit bourrelet. Le coincement est alors parfait, imprimant à vie la trace du grain du caillou.
Pure...from LaCuvette from Lacuvette on Vimeo.
Dans un autre registre, LaCuvette étoffe ses rubriques pour livrer au grand jour ses pures méthodes, parfois aussi appelés méthodes du faible. Là ou la ruse et la félonie viennent supplanter la force et l’éthique….Après les très fameux désirs exacerbés 8a du haut, le crux dévoyé du Poulpe glaireux, 7b+ par la droite, le reta du 7b de L’arme à l’œil en claquant l’angle de droite….c’est au tour de C.I.A., 7c+ du secteur KGB de faire les frais des facéties LaCuvette….avec la méthode du genou coincé à droite…merci Lol pour l’astuce, j’ai testé, ça marche !!
Cia 7c+ from Lacuvette on Vimeo.
Les mythes n’ont plus qu’à bien se tenir !!
dimanche 7 février 2010
Préparation
Dès le mercredi Yves se prépare au traditionnel tchat de Lacuvette, en répétant méticuleusement comment se connecter à coups de pseudos délicieux tels que Yvesle1er, Yvesletoutpuissant, Yvesthebestoftheworld, ou encore Yveslegrand….Mais avec ses messages, du type ‘’Allo, Allo est-ce que vous me recevez ?’’, il finit toujours pas se faire démasquer. Mais retenons plutôt que l’effort est louable, surtout quand on sait que la télé couleur est plus jeune que lui ou encore, que pour lui, le téléphone aura toujours la même forme qu’un gros pommeau de douche, mais avec 2 sorties…
Il n’y a donc pas de raison valable à ce qu’il en soit autrement pour la grimpe. Il suffit d’observer Bruno qui sort son vélo tous les jours et par tout temps. Je suis d’ailleurs persuadé qu’il ne s’agit que de la face cachée de l’iceberg. Chaque nuit, il doit se lever pour au moins une bonne heure de pédalage sur son vélo d’appartement, en regardant les rétrospectives des plus beaux moments des 100ans du tour de France. En plus de travailler sa conti, il pousse le vice à sortir le matin, en simple marcel, sans gant, mais avec son bonnet, pour travailler sa résistance au froid. Ceci explique sa capacité hors norme à grimper torse nu le samedi matin, sous la neige, tandis que nous autres nous tordons de douleur, terrassés par l’effet d’une onglée permanente. Ce samedi, on l’a même surpris au reveil, après son bivouac au pied de Comboire.
Tout ça pour le plaisir d’aligner quelques petits mouvements dans Vieil Arsenil, un ersatz de 6c, qui ne restera surement pas très longtemps dans sa mémoire…
comme l’intégralité de ce secteur des toits d’ailleurs, pourtant si justement encensé sur un célèbre portail grimpe il y a peu.
Sylvain lui, vient d’investir dans un engin que certains initiés appellent "poutre". Installée au beau milieu de son salon, elle est surement du plus bel effet. Elle doit ravir madame, avec une touche de raffinement aussi élégante qu’inédite. Mais que ne ferait-il pas pour pouvoir donner son petit Coup de rein, 7b à Comboire.
Comboire from Lacuvette on Vimeo.
Dans l’élan il aurait pu se laisser dévorer par les Lèvres de feu, l’autre 7b mythique du secteur, s’il n’avait pas été si hésitant. Jean-Yves lui, s'entraîne aux plus incroyables des acrobaties pour pouvoir se saisir d'une perche et ainsi se sortir de n'importe quelle situation désespérée.
The crimp.se warm up for bouldering from crimp.se on Vimeo.
Mais les premiers résultats sont vite visibles.
Espérons que la météo de samedi prochain soit plus clémente. Sinon, LaCuvette ne pourra plus répondre de rien !