Il y a des choses que l’on ne se lasse pas de redemander et pour lesquelles jamais nous se serons rassasiés. Comme pour ce fameux idéaliste bondissant, qui réussit à faire reprendre à une salle de concert pleine à craquer, en cœur et en totale communion le fameux Sidi’h bibi, au bout du 2ème rappel. Un appel à retourner sur cette vire… même pour Bruno. Il a réussit l’exploit de tirer Yves du lit, un samedi matin plus que pluvieux, pour monter tel un vieux couple, au pied du Poulpe Glaireux, 7b+. Une séance écourtée par les caprices du ciel mais qui suffit à mettre notre Maitre es-conti en appétit. Dès le lendemain. Une 2ème montée de calage pour repérer la méthode du cuvettard rusé et le voilà parti pour une énième démonstration de style. Une ascension sans avoir besoin de fermer une seule fois le bras, en delayant et en se reposant à chaque mouvement. Le style posé du lémurien, là où d’autres avaient, il y a peu, du jeter désespérément, devant une foule conquise d’une dizaine de locaux venus perpétuer l’histoire de la vire.
Bis repetita pour GrandLudo et sa deuxième séance dans la longue séquence de rési de Désirs exacerbés, 8a. Un test en conditions réelles pour se convaincre, comme tant d’autres avant lui, qu’il arrivera lui aussi complètement farci à la dernière paire, et que les 11 mouvements ne se laisseront faire qu’à la condition de réunir vitesse, précision, dynamisme et grosse condition physique ! Pourquoi crois-tu donc qu’il y a encore à peine une semaine, un certain inconscient était tombé par 3 fois le bac final à portée de main ?
Toute ressemblance ne serait donc pas fortuite coïncidence. A deux encore, un petit couple bien réglé, et de beaux essais à tomber le bac final à bout de doigt. Des politesses pour ne pas enchainer avant l’autre, et voilà Martin et Lol se retrouvant comme par hasard, au même moment, au même endroit, en plein milieu de la vire, sous le devers mythique, celui chanté par le vieux Manu quelques jours plus tôt…Sidi’h bibi 8a.
Pour faire bonne figure et se trouver une excuse toute faite après avoir rater son essai, Lol s’élançait le premier, feignant d’avoir oublié son sac à cake. Mais cet homme est une machine, forgée à la rudesse et l’exigence des falaises de La Roque. Blocages et jetés pieds à plats, de face et bien bas, jamais inquiété par le moindre carre externe ou la moindre lolotte… une école sans pareil, reconnaissable dès la première seconde et dont l’efficacité n’est plus à prouver…. Par politesse donc, et avec un excuse bien préparée, le 1er essai se soldait à 10 centimètre du relais, là ou l’éthique des lieux oblige à prendre un plat, retravailler la pince main gauche en inverse et envoyer avec ce qu’il reste d’énergie et de hargne sur le lointain bac final pour enfin clipper proprement la chaine….plutôt que de se ruer sur le relais et se passer des 2 derniers mouvs et de la perspective d’un plomb presque aussi agréable que celui de désir. Un ¼ d’heure plus tard, détendu comme une arbalette et serein comme un mouton une veille d’Aïd el-Kebir, Martin s’élanca. C’était le moment ou jamais, sa dernière séance avec 10 jours de voyage de noce…à Kalymnos…si ca c’est pas le summum du traquenard pour la jeune mariée…. Température idéale, présence du mentor, assureur de circonstance…aucune excuse n’aurait été possible…mais il n’en eut point besoin…Le crux avalé à la cuvettarde, pieds qui partent, vitesse d’exécution et tremblotte de rigueur, un bon sitting au repos et puis une grosse pression dans la section finale jusqu’à l’éructation, le bac dans la main. Lol, libéré du poid qu’aurait été le suicide de son disciple s’il avait enchainé avant lui, récupérait son sac a cake, sortit la gniak et la bande sonore pour imiter son prédécesseur et hurler lui aussi son soulagement, la main dans le bac, clippant l’air béat le relais. Bis repetita pour une voie d’anthologie, et qui augure surement pour de nombreux autres cuvettards, encore de longues années de travail.
On avait prévu de remettre ça, pas plus tard que le lendemain. Nous avions convenu de retrouver Lol sur la vire et de profiter de conditions idéales pour refaire le monde entre deux essais, adossés à ce caillou qui nous est si cher, face aux premières neiges déposées dans la nuit sur l’horizon Belledonnien. J’avais même apporté un reste du gâteau du thé dansant de la veille, ça aurait du être un de ces instants qu’on n'aurait jamais oublier. Mais ce fut sans compter sur un coup du sort, un Ludo affolé m’appelant dans l’aprem pour me signifier un aléa dans son planning, retardant son départ de près d’une heure. Et voilà comment, en quelques secondes, tout l’univers peut s’écrouler. Après de longues minutes de réflexion, à contre cœur et la larme à l’oeil, nous décidions de nous rabattre sur la falaise bucolique et accueillante des Vouillants. Perchés 10m au dessus des poubelles, la zone industrielle avait remplacé Belledonne, la poussière le grain si pur du caillou de la vire. Juste le temps d’enchainer une nouveauté de Raph, Tare Academy, 7b+ qui aurait pu être qualifiée de presque majeure…si elle avait eut la chance de naître en d’autres lieux…Et comme la falaise porte bonheur à Ludo, il a frôlé l’irréparable en arrachant une prise, le mou dans la main, pour se retrouver directement et lourdement sur la vire malgrè tout le contrepoids de son assureur qui pourtant avait pesé de tout son poids sur cette satanée règle. Espérons que la chochotte de LaCuvette s’en sorte qu’avec quelques égratignures et qu’il soit de nouveau frais et dispo pour taper des essais dans Désirs ! Et que ceci ne te dispense pas de tes séries sur la poutre d’ev d’ici samedi !
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9 commentaires:
grimper sans sac à magnesie et tomber sous le relais c'est un peu le comble du "pessimisme défensif" si cher à tous les sportifs de tout poil et de tout milieu!! bravo pour l'essais quand même!! françois
c'est n'était qu'un alibi pour ne pas contraindre Martin à l'autodestruction...
Merci Yush ta littérature m'a encore bien fait rire !
Grace à tes méthodes et tes ruses , tout s'est passé tranquillement et le poulpe n' était plus aussi glaireux.
Chouette le reportage photo ! Bon maintenant il va falloir que je passe à un autre projet. bruno
C'est le modèle qui est photogénique...mais il faudrait qu'il se trouve enfin un projet à sa hauteur...comme ces désirs, qui deviendront vite exacerbés, de quoi lever Yves encore de nombreuses fois cet hiver pour monter sur la vire !!!
D'ici samedi, n'oublis pas les série sur la poutre avec Ludo, dès ce midi parait-il...
tout à fait bruno à midi on se retrouve pour enchainer une trentaine des voies !!!
Bon tu auras (encore" un avantage je suis sur un pied.....
Pour ton projet ne t'inquiete pas je ne retournerais pas tout seul dans désirs..... j'en connais un qui à été conquis !
Et si je suis là samedi c touron !!
le plus fort, c'est bruno
Ah mon papa, ce super héros!
\o/
Et Yush qui décrit comme toujours cette danse avec le rocher avec beaucoup de grâce et d'humour! ça donne presque envie d'y être...
au plaisir de lire les nouvelles aventures des excités de la cuvette!
Marie la fille de Bruno...
Mais que d'émotion, de ravissements. Quand je vous disais que lorsque que je l'assure, jamais je ne le lasse de contempler tant de beauté...et quand en plus c'est à espace comboire, je ne peux contenir mes larmes de bonheur...
Vous etes de vrais machines à croix!
Tant qu'elles ne sont pas de fer,tout va bien,en attendant,longue vie à votre fureur!
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