L’été, avec son cortège de première fois…le clair de lune, le sable encore chaud, le premier baiser…Première fois pour Michel, Oliv et Sylvain…non, pas dans la tente, mais à Parves, la falaise aux plusieurs falaises tant les secteurs divergent par leur rocher, leur équipement et leur ambiance. Tous les trois donc pour un baptême dans la superbe dalle crossey-o (pour le rocher) - omblèzo (pour les strates) – albonesque (pour les cannelures du haut), des Promesses de Claire, 7a+ .
Surement ce qui se fait de mieux dans le style. Et puisque l’humeur étant à la dalle, Oliv et sylvain se sont regalés avec la section bloc, difficile à lire de Fantômes du roc 7a+ avant d’effectuer plusieurs pas de danse sous l’œil du tôlier, en smurfant le mur tout en finesse et adhérence de Philosophie Heiddegerienne, 7b technique et à méthodes. Atypique et superbe. En piètre danseur et surtout pour chatouiller nos hôtes, le cuvettard que je suis trouva une méthode plus radicale par la droite, pour éviter le jeté de travers sur la règle du crux. Et parce qu’il faut bien bourriner, passage obligé dans Cytize on the cairn, 7b+ avec son très beau départ physique.
Nos hôtes disais-je…le problème de ce coté si de la falaise, c’est qu’on est sur le territoire des Ducs. Et que, comme à chaque fois, on est obligé de réserver le gite et le couvert…et de palabrer au bar, sous peine de se faire reconduire à la frontière, en cas de refus. Sirotant tranquillement une bière sur l’une des nombreuses terrasses, toutes plus confortables les unes que les autres, vous aurez tout loisir d’observer leurs mystérieux vas et vients, incessants et à chaque fois chariant de plusieurs tonnes de matériel. Des morceaux de falaises tombés de nulle part, d’immense troncs sortis d’on ne sait où, ou encore l’integralité du catalogue outils de jardins de chez Jardiland. Je me demande bien pourquoi tant de raffut, alors quon sait tous que les falaises s’équipent, s’aménagent et surtout s’entretiennent toutes seules. Comme une espèce de génération spontanée, particulièrement bienvenue mais régie quand même par une institution de hauts dignitaires consciencieux et dévoués, confortablement assis derrière de beaux bureaux en noyer massif.
Quelques temps plus tôt, avec Michel, et toujours la traditionnelle bière à la main, nous avons fini d’écumer les murs de droite…de l’autre coté de la frontière. Quelques belles lignes dans un style technique et intéressant comme Que fay le doc 7a+ et Elio 7b. En plus sale, mais c’est ce qui fait son charme, Hot crotte un 7b+ offre des mouvements aux sensations étranges sur un caillou particulièrement licheneux. Entre ces lignes quelques mouvements nettement moins esthéthiques, comme dans Requiem for a dream, un 7b+ outrageusement bidouillé. Et pour clore, une grand envolée sur le piler en 7c de Tasmaniac, ne présentant aucune autre difficulté que celle de grimper bien au dessus des points. Des voies qui se suivent mais ne se ressemblent pas, avec une volonté évidente de se démarquer des voisines, quitte à embrouiller le grimpeur par manque de logique.
Autre lieu, mais une même impression. Une autre falaise dont l’esprit nous échappe un peu. Première fois avec Sylvain dans la foret d’altitude de Corrençon, dans le dernier né des secteurs, La Grange. Du superbe caillou sculpté mais une hétérogéniété des logiques d’équipement..avec déjà des rumeurs sur des modifications, des rallonges ou des découpages de voies non concertés…Avis mitigés donc malgrès l’esthétisme du mur du 7a du vent nous portera ou la dalle variée et technique et daim pose un gnou, prend l’élan et faon ma biche, 7c, (sur)équipée par Schnappi. Première fois pour un tel profil en terre LaCuvette. Il fallait bien Nico à la démo de gainage pour vaincre cet insolente inclinaison. Notre dévers à la Clarke mountain à nous. De lignes qui rivaliseront avec la médiatique Jumbo Love. Il ne pouvait y avoir qu’un malade du perfo à l’œil vif pour oser s’attaquer à cet immense dévers... Cannib bien sur ! La ligne de faiblesse, à droite, propose un départ type pan Gullich, 5 mouv no foot. Malgrès 3 repos complet assis, j’ai fini complètement asphyxié au relais, presque incapable de tenir la dégaine. En ajoutant à cela le rocher particulièrement fragile, parfait pour une pose de pieds sereine, on grimpe brassé du cerveau (dixit Nico), surtout avec les informations laconiques sur les cotes, distillées avec réserve par Cannib !
Mais le scoop de l’été est l’œuvre de monsignore Luca.
Alors que de jeunes boutonneux se donnent en spectacle dans les 9a à la mode, c’est en toute discrétion qu'il fit une grosse impression en réalisant son premier 8a, sur la non moins célèbre et redoutée falaise de DJ Face : Big calm, une dalle technique, bien à doigts et avec une sacrée croix de fer un poil morpho au milieu. Congratulazione…c’est maintenant que les choses sérieuses vont commencer !!
Et enfin, première fois de l'année que Francois renoue avec le 8b, en croitant la dernière (enfin, si l'on excepte les variantes, connexions et rallonges qu'il a déjà repérées) voie qu'il lui résistait à Roc de Cor avec Ventoline, courte et forcément très intense. Ca tombe bien, la saison se terminant, il va pouvoir s'en aller grimper au soleil !!!
Mais les vacances touchent à leur fin. Les cartables commencent à s’activer. Et l’on se prépare à rempiler, pour une année de plus, la tête pleine de nouveaux souvenirs et avec déjà l’idée de prochains projets !
3 commentaires:
le nouveau secteur s'appelle "la grange"? tu du tu tututu dudu tu "awo awo awo" la vache, un secteur dédié à ZZ top et leur bordel haha trop fort les gars! françois tu du tu tu tu...
tatin tin tin tin tatintintin tu veux dire !!!
merci La Cuvette pour tes visites et ta façon bien perso et bien tournée de nous raconter tout ça !
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