Loin de toute mondanité et bien à l’abri sous le rebord de LaCuvette, nous ne croisions que la plus sauvage des faunes locales, souvent dérangées par nos sorties trop matinales. Et puis, sans prévenir, notre innocence se trouva révélée au grand jour, sur un célèbre portail traitant de varappe à mains nues. En regardant de plus près, il est vrai que l’absolue bonne foi, l’objectivité sans faille, la recherche journaliste approfondie et de terrain ainsi que le non détournement de photos volées du post incriminé, saute aux yeux. Je ne boudai donc point le plaisir de contempler l’image d’un Comboire dans la grisaille, perdue au milieu d’autres de tant de spots ibériques, tous plus paradisiaques le uns que les autres, dégoulinant de voies extrêmes et bondés d’une planète grimpe ultrabrite parfaitement homogène. L’ancien Comboire, ce fameux secteur des toits, si désuet, témoin d’une époque révolue, faite d’expériences interdites, où aujourd’hui, encore il demeure quasiment impossible de trouver une seule prise naturelle. Une photo de Ludo engoncé dans son damart avant de taper son essai dans surprise écologique, un 7b+ où l’on peut se vanter de toucher des prises que les plus beaux spots d’Espagne ne connaitrons jamais : des rondins de bois, amoureusement polis à la main, craquelés par le gel, et vissés la tête en bas dans le toit…Un vrai plaisir mêlant anachronisme et d’antinomie...Mais restons lucides et suivons les conseils du regretté George. A toute exhibition, ma nature est rétive, souffrant d'un' modesti' quasiment maladive, je ne fais voir mes organes procréateurs à personne, excepté mes femm's et mes docteurs. Dois-je, pour défrayer la chroniqu' des scandales, battre l' tambour avec mes parti's génitales, dois-je les arborer plus ostensiblement, Comme un enfant de chœur porte un saint sacrement ?
Sylvain qui pourrait revendiquer pour lui plutôt la grosse caisse, dut faire, le premier les frais, de cette soudaine renommée. Il fut pris en chasse sur l’autoroute par un bus de fans et un admirateur trop insistant. A volant de sa 106 tuning rabaissée et toussotante, tranquillement en route pour une après midi de rêve à Voreppe, il fut soudainement pris en sandwich avec une portière complètement enfoncée. Tout ça pour le contraindre à s’arrêter sur le bas coté, histoire de signer quelques autographes et distribuer des bises. Et que dire de Voreppe, jadis havre de paix et de tranquillité. Un certain dimanche, alléchés par les vidéos de LaCuvette, plus de 4 prétendants faisaient la queue, au pied du mondialement célèbre Bouze Maker, 7c. Lol et Martin durent même revenir en semaine, histoire d’éviter la foule pour enfin parvenir à ajouter la belle à leur tableau de chasse.
Donc, un pic de 500 visiteurs par jours, des internautes connectés depuis des pays ou il ne pleut pas, des lecteurs restant plus d’1/2h sur LaCuvette pour admirer la collection hiver 2009-2010 LaCuvette, présentée par Schnappi, Yves et FT, dont j’avais oublié de mettre en ligne la photo.
Alors que j’avais fait l’éloge du grand froid. Celui qui fige sur place toutes tentatives de résurgences et de dégoulinades, voilà que Dame nature nous joua encore un de ses vilains tours, avec un soudain réchauffement. Mais heureusement, en pays Lacuvette, même quand c’est censé être mouillé, c’est sec !!. Samedi dernier, à grand renfort d’arguments douteux, je dus contrer les affirmations de mes comparses, qui par 3 fois, tentèrent de faire demi tour avant d’arriver à bon port. Une première fois devant Espace 2000, où je m’en sortis avec la preuve irréfutable de l’existence d’une coulée sèche. La seconde fois devant Larme à l’œil, où je feignais apercevoir au loin les murs secs du secteur des araignées, puis la dernière fois au pied de Sidi, transformé pour l’occasion en cascade féérique, où j’affirmai encore avec aplomb que le soleil allait finir par tout assécher avant même que nous posions nos sacs au niveau des dalles du secteur extrême gauche. Dans des circonstances bien précises et uniques chez LaCuvette, il arrive que la neige fonde et dégouline le long de la paroi moins vite qu’elle ne s’évapore ! La démonstration fut faite, puisque Sylvain et Bruno purent répéter les moulures de Rêves de pichs et de Tagada, deux 7b sur un caillou qui n’a rien à envier aux sites shootés pour les magazines !
Mais que sont donc toutes ces inepties. Lecteurs, fuyez ces lignes malveillantes, n’adresser plus jamais la parole à cet individu qui n’a de cesse de vouloir nuire à ses semblables…Faire croire qu’Espace Comboire serait la plus belle falaise du monde…et pourquoi pas , tant qu'on y est, que les grimpeurs sont tous devenus altruistes, respectueux et dévoués à une noble et durable cause ? ...On est surement tout aussi nombreux à vouloir y croire !!